Ecouter ce n’est pas la même chose qu’entendre ! Cette activité requiert une attention ciblée pour bien comprendre ton interlocuteur et percevoir les non-dits, qui sont parfois si importants. Focus sur l’écoute active, technique tout terrain pour le ou la futur(e) professionnel(le) que tu t’apprêtes à devenir.
Écouter activement : pourquoi ?
Lors d’une conversation, plus de 50% des informations passent par le non verbal, tu le savais ? L’attitude, l’intonation, l’expression, les silences sont autant de signes qui permettent à celui qui sait les décrypter d’aller au-delà des mots. Et donc de mieux comprendre l’autre.
Mieux écouter relève donc d’une attitude proactive, très utile pour cerner les besoins d’une entreprise, passer un entretien d’embauche, négocier ton salaire, désamorcer un conflit ou travailler en équipe. Cela fonctionne de la même façon dans ta vie personnelle !
Écouter pour mieux comprendre
Écouter ton interlocuteur(trice), c’est d’abord t’assurer que vous parlez bien de la même chose. Pour être sûr de bien cerner ses attentes ou ses remarques, n’hésite pas à reformuler ses propos :
- Vous voulez dire que … ?
- Selon vous … ?
- Si je comprends bien, vous aimeriez que … ?
- Si je reformule bien, vous souhaiteriez que … ?
Ainsi, ton interlocuteur se sent entendu, mis en confiance et tu évites les quiproquos ! Un vrai fléau pour la communication !
Observer pour traduire ce que dit le corps
On pense plus vite que l’on ne parle : tu peux mettre à profit ce léger décalage pour scanner l’attitude et l’état d’esprit de l’autre, afin de détecter une éventuelle contradiction entre la parole et la posture. Il plaisante, mais garde les bras croisés ? Il s’anime de façon saccadée ou reste figé ? Son regard est-il serein, fuyant, provocateur, curieux ?
Si tu repères ces informations, tu peux les formuler en supposant le ressenti, (mais sans jamais affirmer, ni juger surtout !) : « Vous semblez déçu, attendiez-vous autre chose de ma part ? » pourra peut-être t’aider à bien comprendre ton interlocuteur(trice) et lui donner l’occasion de te donner plus d’informations sur ses besoins.
Mettre à l’aise pour libérer la parole
Tu dois maintenir le contact visuel le plus souvent possible ! Ce n’est pas le moment d’avoir un regard fuyant, même si tu manques de confiance.
Ne fixe pas non plus ton interlocuteur(trice) avec un regard de psychopathe … ton regard doit inviter à la conversation, tu peux sourire, bouger tes mains, etc. Montre à la personne que tu es à son écoute et que tu es content(e) d’être là.
Utilise des questions ouvertes le plus souvent possible pour inviter l’autre à parler et continuer l’échange. Si tu sembles fermé(e) à la discussion, tu ne pourras pas avoir toutes les données et tu risques de passer à côté de l’essentiel.
Se mettre à la place de l’autre
La communication n’est pas un sujet facile. Nous communiquons tous avec nos mots, notre expérience, nos définitions, nos pensées, nos émotions, etc. Bref nous communiquons tous différemment. C’est une notion à prendre en compte quand tu veux comprendre l’autre.
Quand tu termines un échange, je t’invite donc à te mettre à la place de l’autre. Ce n’est pas un exercice facile ! Mais en te libérant de ton propre point de vue, tu pourras ainsi t’assurer qu’il n’y a aucune supposition dans ton écoute.
Cet exercice déstabilisant et gourmand en énergie demande un certain entraînement, mais il est riche de retombées. Grâce à lui, tu comprendras cette cheffe d’entreprise qui n’a pas le temps de mâcher ses mots, de ce technicien qui essaye de te piéger, car il veut impressionner sa cheffe de projet, etc.
Je ne te demande pas de valider le comportement des autres, juste de le comprendre le temps de décoder clairement son message. Autant de situations que tu trouveras nettement plus faciles à gérer en écoutant activement l’autre !